Vélo : une tribune d’associations pour « mettre la France en selle » lors des futurs déconfinements

Juste avant l’allocution télévisée d’Emmanuel Macron sur l’assouplissement du confinement, le Club des villes et territoires cyclables, Vélo & Territoires et 15 autres associations sont montés au créneau en publiant ce 24 novembre une tribune commune présentant des « pistes d’action » pour le développement du vélo lors des prochains déconfinements.

Dans une tribune commune publiée ce 24 novembre, le Club des villes et territoires cyclables, Vélo & Territoires et quinze autres associations, parmi lesquelles la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB), la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut), l’Association française pour le développement des véloroutes et voies vertes de France (AF3V), la fondation Nicolas-Hulot et le Réseau Action Climat, ont présenté leurs propositions « pour mettre la France en selle à l’occasion des futurs déconfinements ».
Diffusée avant l’allocution télévisée du président de la République sur l’assouplissement du confinement actuel, cette tribune fait des projections pour « le monde d’après » en avançant des « pistes d’actions concrètes pour permettre au panel le plus large possible de citoyens d’accéder à la solution vélo ».

« Coronapistes » : sécuriser le financement de leur pérennisation

Mettant en avant les bienfaits physiques de la pratique régulière du vélo – et les coûts santé évités, qui « dégageront de vraies marges de manoeuvre financières » – , ses signataires commencent  par demander à l’État de « sécuriser le financement de la pérennisation promise des aménagements de transition, dites ‘coronapistes’, en abondant le fonds Vélo de 100 millions d’euros supplémentaires dès 2021 ». Par ailleurs, ils proposent de « financer la conversion cyclable de ‘territoires pilotes’ dans toute la France : au moins une ville moyenne par région et un territoire rural par département ». « En effet, soulignent-ils, si le vélo se développe très rapidement dans les métropoles, le potentiel est loin d’être atteint dans les villes moyennes et au-delà. À terme, chaque territoire doit pouvoir se reconnaître dans un de ces projets pilotes, afin de réaliser que quand on y met les moyens, nos concitoyens adoptent massivement le vélo. »

Réemploi et innovation vélo

Les signataires proposent aussi de reconduire pour 2021 le « Coup de pouce Vélo » de 50 euros qui permet de réparer son vieux vélo et rencontre selon eux « un succès tant inattendu qu’impressionnant », en ayant « déjà permis de créer plus de 500 postes, tout en donnant du pouvoir d’achat et du pouvoir de mobilité à près d’un million de personnes ». Partant du constat que de nombreux emplois industriels ont été détruits par la crise, ils préconisent d’ »investir massivement dans l’innovation vélo afin de réconcilier progrès et sobriété ». « Vélomobiles, vélo-taxi, vélos-cargo, vélos en fibre de carbone, toutes ces bicyclettes à haute valeur ajoutée n’attendent que les talents de salariés d’industries sinistrées par le Covid », avancent-ils.

Stationnement vélo sécurisé dans les entreprises

En outre, « pour soutenir l’ensemble des salariés dans leur changement de mobilité », ils veulent donner « les moyens aux employeurs d’installer du stationnement vélo sécurisé » et proposent pour cela le lancement d’un équivalent du programme « Alvéole » pour co-financer de telles infrastructures.
Enfin, ils jugent « indispensable de massifier immédiatement le déploiement du programme ‘savoir rouler à vélo’ » une formation de 10 heures destinée aux enfants de 6 à 11 ans. « Apprendre à se déplacer à vélo en ville en école primaire pour savoir pédaler en autonomie vers les collèges : ainsi émergera une véritable ‘génération vélo’. Nous ferons de la bicyclette une évidence à vie pour les déplacements courts et moyens », concluent les signataires de la tribune.

 

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