La Seine-et-Marne à la reconquête de l’offre médicale

Dans la foulée du lancement en juin dernier de la nouvelle marque de territoire « Seine-et-Marne, Vivre en grand ! », les élus départementaux seine-et-marnais ont adopté un vaste plan de mesures visant à améliorer l’offre des soins et lutter contre la désertification médicale. La Seine-et-Marne totalise en effet 6,55 médecins pour 100.000 habitants, contre 7,54 en Ile-de-France et une moyenne nationale de 9 médecins pour 100.000 personnes. Il manquerait ainsi un millier de médecins sur le territoire, que le Département promet d’accueillir en « grand » !

Un Pacte Santé en 5 actes

En Seine-et-Marne, la reconquête de l’offre médicale porte un nom : le Pacte Santé. « Ce pacte engage le Département dans une politique volontaire et ambitieuse qui participera à valoriser le territoire et contribuera à l’attractivité de la Seine-et-Marne » indique Geneviève Sert, Vice-présidente du Conseil départemental, également en charge de la formation supérieure, de la formation professionnelle et de la présence médicale. « Il mobilise ainsi tous les moyens à sa disposition pour garantir aux professionnels de santé des conditions d’accueil et d’exercice privilégiés, et aux Seine-et-Marnais, un accès aux soins facilité sur l’ensemble du territoire ». Pour les élus, il s’agissait le 19 juin dernier d’adopter le volet opérationnel de ce plan d’attaque. Des mesures, dont la majorité seront engagées dès la rentrée 2020, se déclinant en 5 axes :

  • Attirer les professionnels de santé et leurs familles en Seine-et-Marne, en faisant la promotion du territoire et de ses atouts, par le biais de la marque de territoire lancée le 18 juin 2020.
  • Contribuer à l’insertion des futurs professionnels de santé et de soins : formation de maîtres de stage dans les services de Protection Maternelle et Infantile (PMI), création d’une maison des internes en 2021 et aides aux internes pour se loger et se déplacer.
  • Créer les conditions attractives de l’installation de professionnels : exonérer les maisons de santé de la taxe d’aménagement (dès le 1er janvier 2021) et expérimenter le salariat de médecins.
  • Investir pour la santé dans les territoires isolés : création de maisons de santé départementales dès 2021, financement des maisons de santé pluridisciplinaires pour la médecine libérale ou encore développement de la télémédecine.
  • Coordonner les acteurs de la santé autour des projets communs, afin d’identifier de nouvelles solutions pour combattre la désertification médicale.

« Ces mesures ambitieuses, qui viennent compléter les actions déjà menées au niveau de l’Etat et des territoires, seront très rapidement mises en œuvre, tout en s’inscrivant dans le long terme », assure le Président Patrick Septiers. C’est toute la promesse d’un territoire qui fait désormais de l’accès aux soins sa grande priorité.

Focus sur la médecine de demain

Parce que la santé pour tous passe aussi par la recherche de nouveaux modèles de soins, le Département de la Seine-et-Marne a choisi de développer des solutions de télémédecine. Aussi, son choix s’est porté sur le dispositif TOM (Télé Ophtalmologie Mobile), un bus tout équipé qui permet l’accès à un ophtalmologue à distance. Depuis le mois de mai, « l’ophtalmobile » est déjà présente chaque semaine sur les parkings de plusieurs maisons de santé. Le patient doit se faire opérer ? Un bloc d’intervention chirurgicale est automatiquement réservé dans l’unité « OphtalmoPôle » de l’hôpital Cochin (Paris 14ème). Le suivi post-opératoire est, quant à lui, directement possible dans ce même bus, afin d’éviter à la personne de se déplacer à nouveau.

Une cabine de télémédecine pour une offre de proximité

Par ailleurs, la crise Covid-19 a démontré l’impérieuse nécessité d’assurer le maintien et le développement de l’offre médicale de proximité. Dans cette optique, le Département envisage dès l’automne d’installer des cabinets médicaux connectés. Le principe est simple : une cabine (créée par la Société H4D) comportant un fauteuil pour le patient, muni d’instruments de mesure et d’un système de visio conférence, grâce auquel le médecin interagit.  En pratique, le professionnel de santé dirige son patient pour l’examen clinique (prise de tension, auscultation cardiaque, etc.), avant d’établir un diagnostic et d’imprimer directement dans la cabine une ordonnance médicale. Plusieurs implantations sont actuellement à l’étude, qu’il s’agisse des Maisons Départementales de Solidarité (MDS) ou des Centres Communaux d’Action Sociale (CCAS). Le coût d’un tel investissement est d’environ 100 000 € HT : les élus seine-et-marnais ont approuvé le déploiement d’une dizaine de cabines d’ici 2021, sur l’ensemble du territoire.

Grâce à ces leviers, le Département souhaite plus que jamais offrir aux Seine-et-Marnais une offre de soins de qualité, ceci pour chacun d’entre eux…

 

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