Près de 2/3 des Départements ont contribué au rapport 2018 de l’Observatoire national des routes

Pour cette deuxième édition du rapport de l’Observatoire national des routes (ONR), la dynamique engagée en 2017 s’est poursuivie et amplifiée, avec 65 Départements ayant participé à l’enquête. La publication dresse ainsi, pour la première fois, un état général des réseaux routiers gérés par les Départements (chaussées et ouvrages d’art), à partir d’un échantillon représentant plus de la moitié de ces collectivités et plus de 200 000 km, soit plus de 50% des routes départementales. En route pour un panorama du réseau départemental.

L’ONR, fruit d’une collaboration entre acteurs de la route

Avec un million de kilomètre de voirie dont 377 000 kilomètres de routes départementales, la France est un des pays les mieux dotés au monde en matière d’infrastructures routières. Ce réseau assure la quasi-totalité des déplacements de personnes et du transport de marchandises (88% en 2016), ce qui en fait un facteur déterminant de l’attractivité et de la compétitivité du pays.

Néanmoins, ce réseau nécessite de nombreux investissements afin d’en préserver la qualité. Forts de ce constat, les gestionnaires publics des réseaux routiers que sont l’Etat et les collectivités (ADF, AdCF) et la profession routière (USIRF, STRRES) ont décidé de s’associer en 2016 au sein de l’Observatoire nationale des routes (ONR).

Animé par l’IDRRIM (Institut Des Routes, des Rues et des Infrastructures pour la Mobilité), l’observatoire apparaît comme un nouvel outil de partage de connaissances et d’évaluation des bonnes pratiques. Sa vocation principale : objectiver l’état du réseau routier et éclairer les décideurs pour mieux optimiser la gestion économe et l’efficacité des missions dont ils ont la responsabilité.

Comme l’évoque Yves Krattinger, Président de la Haute-Saône et Président de l’IDDRIM : « Le rapport aidera chaque gestionnaire routier à situer son action au regard des enjeux d’une gestion patrimoniale de ses infrastructures routières à renforcer. »

Une dynamique renforcée grâce aux Départements

Le premier rapport de l’ONR publié en 2017 a servi de « socle référence ». La dynamique initiée s’est intensifiée avec davantage de collectivités participantes (65 Départements ont répondu à l’enquête_ contre 57 la 1ère année_ et les premières métropoles).

Ce second rapport permet ainsi de dresser un état général des réseaux routiers gérés par les Départements, à partir d’un échantillon représentant 62 389 ponts, 50 504 murs de soutènement et plus de 200 000 km de voirie, soit 54% du réseau départemental. Il traite également du réseau national non concédé et dispose de premiers indicateurs pour les métropoles. Au-delà de l’adhésion progressive à la démarche, la fiabilité des données recueillies sur les moyens financiers s’est renforcée, avec un net enrichissement des informations collectées.

Si les réseaux sont de natures différentes, le réseau départemental apparaît comme étant en meilleur état que celui de l’Etat. Les principales données récoltées, traitées par taille de Département, montrent :

  • Une légère hausse de 4% des dépenses d’investissement au kilomètre (hors grands travaux) : cette reprise intervient après une baisse sensible (- 16%) entre 2009 et 2015 et doit être appréhendée au regard de la hausse des prix des travaux publics (fortement corrélés aux prix du pétrole) ;
  • La poursuite de la baisse régulière des frais de fonctionnement hors personnel par kilomètre (recouvrant les dépenses d’entretien courant et les dépenses d’exploitation) observée depuis plusieurs années ;
  • Les réseaux les plus structurants présentent un état d’entretien des chaussées supérieur aux voiries secondaires (59% sont jugés comme étant en bon état, 30% nécessitent des travaux, et 12% sont en mauvais état). Ces résultats relèvent d’une hiérarchisation du niveau de service selon le trafic dans un contexte budgétaire contraint ;

En matière d’ouvrages d’art, les Départements disposent d’une connaissance fine de l’état de leur patrimoine : 63 % sont en très bon état, 27% nécessitent des travaux d’entretien, 6,7% sont des ouvrages dont la structure présente des défauts impliquant des travaux de réparation, 2% ont une altération de la structure et nécessitent une réduction de la capacité portante à court terme. Ce diagnostic à l’échelle des 112 893 ouvrages enquêtés permet d’identifier les priorités de programmation de travaux et de réduire le risque de surcoût financier à terme résultant d’un éventuel sous-entretien chronique. Si les besoins sont réels, la part consacrée à leur préservation a tendance à augmenter pour la période récente de 2016-2017, malgré des disparités entre Départements.

Des données précieuses pour offrir des conditions de circulations sécurisées pour nos concitoyens.

 

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