Etape 4 : Roglic jette son Dévoluy sur Orcières-Merlette

Alpes-de-Haute-Provence, Isère et Hautes-Alpes, ça fleure (déjà) bon les montagnes ! C’est aux portes de la Provence, face au Rocher de la Baume sur les bords de la Durance, que le peloton s’est élancé pour cette 4e étape. Sisteron arrivée hier et maintenant départ d’étape, sous le regard de la célèbre Citadelle. Entre Massif du Dévoluy et Vallée du Champsaur, la Grande Boucle a déroulé son récital, une étape Pure Alpes !!

De l’irrésistible au phénomen’Alpes

Maillot Jaune géant déployé sur la Tour de l’Horloge, petits drapeaux du Tour dans les ruelles de la cité, sachets de lavande et calissons : il y avait comme un doux parfum d’été ce matin au Village départ de Sisteron. Des senteurs « irrésistibles » comme l’affichait le slogan, offertes par le département des Alpes-de-Haute-Provence. Même le public semblait avoir déserté quelques instants les bancs de l’école pour venir assister à la course.

Mais pas le temps de musarder. Il est l’heure de quitter Sisteron et son fort Vauban pour se rappro­cher d’une autre référence, 160,5 kilomètres plus loin. Avec l’arrivée à Orcières-Merlette, c’est un clin d’œil à l’histoire du Tour que les organisateurs ont choisi de mettre à l’honneur et un certain 8 juillet 1971 où Luis Ocana était devenu l’égal des grands dans la station du haut-champsaur. Ce jour-là, l’espagnol bousculait « le Cannibale » Eddy Merckx, relégué à près de 9 minutes de l’espagnol et endossait le maillot jaune. Cette chevauchée restera gravée dans les annales, comme son abandon sur chute et sous l’orage dans la descente du col de Menté, quelques jours plus tard dans les Pyrénées.

Mais avant d’arpenter les lacets vers la station, les coureurs ont emprunté la vallée du Buëch et rejoint le Massif du Dévoluy pour remonter la Route Napoléon en direction du Champsaur et ses hameaux. Au risque de nous répéter, le Tour emprunte chaque jour des routes majestueuses et offre au monde entier des paysages grandioses. Et l’étape du jour ne saurait nous démentir, avec des vues somptueuses sur les montagnes, que d’autres qualifieront de « phénomen’alpes » ! On adhère totalement.

Un final spectaculaire dans les lacets d’Orcières

Côté course, Christian Prudhomme, Directeur du Tour, l’avait annoncé « La montée vers Orcières-Merlette 1850 devrait nous donner de précieux enseignements sur la forme des uns et des autres ». Si un groupe d’échappés a animé l’essentiel de l’étape, c’est dans les derniers kilomètres que tout s’est joué pour un final explosif. Guillaume Martin fait parler la poudre et dynamite le groupe des leaders. Pas de victoire pour le Français, mais une 3e place prometteuse pour le « grimpeur philosophe ». Julian Alaphilippe conserve le jaune. Le cyclisme tricolore se porte bien !

Avec simplement une centaine de points dangereux à traiter et moins de dix giratoires à signaler, les patrouilleurs de l’ADF ont abordé sereinement l’étape. Demain en vallée du Rhône, le vent risque de jouer les trouble-fête et de provoquer des bordures pour les coureurs, des arrachages de signalétique pour les équipiers des Départements. On soufflera plus tard !

 

Partager l'article