Étape 20 TDF17 : Froome droit au but

4 années que le Tour de France n’avait plus fait escale par Marseille. La Grande Boucle se devait de renouer avec la cité phocéenne en point d’orgue des festivités organisées en 2017 dans le cadre de  Marseille Capitale Européenne du Sport. 22,5 kilomètres de contre-la-montre individuel depuis l’antre mythique de l’Olympique de Marseille en passant par la Corniche, le Vallon des Auffes et la terrible ascension vers Notre-Dame-de la Garde qui surplombe la ville : 1 200 mètres à 9,5%, une grimpette raide et courte qui fait mal en cette fin de Tour…

Planète Marseille

Pour fêter ses 80 ans, l’Orange Vélodrome (nouveau nom du stade vélodrome depuis octobre 2016) est revenu à sa vocation première, celle d’accueillir des cyclistes. Le 13 juin 1937, le vélodrome fut inauguré avec une course cycliste devant 30 000 spectateurs. Depuis sa création, 10 arrivées d’étape du Tour se sont déroulées sur la piste du Vélodrome de Marseille (la dernière en 1967).

Le Tour de France n’était pas arrivé dans un stade depuis 1978, et jamais un vélodrome n’avait accueilli à la fois le départ et l’arrivée d’une étape. L’organisation d’un contre-la-montre dans cette enceinte a relevé d’un énorme challenge technique, 4 jours à peine après le concert de Céline Dion et à quelques jours de la reprise des footballeurs olympiens. L’autre challenge était de remplir le stade (67400 places) et « battre le record d’affluence » de l’Orange Vélodrome (65 252 spectateurs, pour OM-PSG le 26 février dernier). Si ce dernier n’a pas été relevé, les Marseillais se sont toutefois déplacés en masse dans le stade, sur le parvis ou dans la montée vers la Bonne Mère pour « mettre le feu » comme le chantait en son temps le groupe de rap Made in Massilia, IAM.

C’est d’ailleurs sur le parvis Jean Bouin que l’ADF et le Département des Bouches-du-Rhône ont tenu toute la journée un stand d’animation : la roue des cadeaux a tourné presque autant que sur les home trainers des cyclistes, l’envoi de cartes postales a battu des records, et Radio Star a fait vivre aux auditeurs l’ambiance des allées au pied du stade ! Et, cerise sur le gâteau, la Maison Zeppeni, pâtissier lauréat de l’Académie de Gourmandise, nous a régalé de ses macarons gourmands aux parfums de fleurs (coquelicot, violette, mimosa…).

Chaque seconde est précieuse

Ce 22 Juillet constituait l’ultime opportunité de voir la hiérarchie chamboulée et, pourquoi pas, le Maillot Jaune changer d’épaules. Sur un parcours 100 % urbain avec notamment un passage sur la Corniche et le Vieux-Port, le parcours s’est fait sans aspérités à l’exception notable de la montée jusqu’à Notre-Dame-de-la-Garde. Les équipiers de l’ADF ont comme à leur habitude inspecté l’ensemble du circuit et placé la signalétique spécifique au Tour, en peaufinant le placement des protections.

Les espoirs fondés sur Romain Bardet étaient sans doute trop lourds à porter… Le coureur de Haute-Loire n’aura jamais réussi à se mettre dans le rythme sur un parcours qui semblait pourtant lui convenir sur le papier. L’exercice du contre-la-montre était trop exigeant. Le français perd une place au classement général et sauve le podium in extremis, avec 1 seconde d’avance sur le coéquipier de Chris Froome Mikael Landa. Le polonais Maciej Bodnar gère le chrono avec brio et s’impose devant son compatriote Michal Kwiatkowski. Chris Froome se classe 3e à 6’’, et entérine définitivement son maillot jaune, sauf contrordre sur la dernière étape francilienne. Le meilleur temps chez les tricolores est réalisé par le viennois Sylvain Chavanel qui à 38 ans signe une nouvelle fois une belle performance sur une discipline qu’il affectionne tout particulièrement.

 

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