Etape 14 : Une étape de Géants

Il y a des jours comme ça où tous les voyants sont au vert. Un ciel brumeux qui se dévoile pour le passage de course, un panorama unique sur les Pyrénées, une foule des grands jours dans l’ascension du Tourmalet, les conditions étaient au beau fixe pour offrir une étape dantesque. Avec un Pinot conquérant au sommet du Géant, amateurs et suiveurs s’emballent : les grandes heures du Tour sont de retour !

Une escale gourmande au pays du Porc Noir de Bigorre et du Haricot Tarbais

C’est un berger fromager cycliste aguerri que nous avons reçu ce matin sur notre stand, au pied des Halles Marcadieu à Tarbes. Ce grand sportif, amateur de trail et de ski de fond, aurait pu passer professionnel voire un jour pourquoi pas tirer son épingle du jeu sur les routes du Tour. Baptiste Cazaux a finalement repris la ferme familiale sur les hauteurs du village d’Arrens-Marsous, à 1 000 m d’altitude, au pied du col du Soulor, kilomètre 68 de l’étape du jour. Chaque été, ses 300 brebis partent en transhumance dans une zone de haute-montagne. Tomme de vache, de brebis ou mixte, vous pouvez visiter la ferme et déguster les fromages en randonnant à pied… ou à vélo, via nos itinéraires Vélo & Fromages ! Les Hautes-Pyrénées ont en effet proposé un parcours sportif dans la Vallée des Gaves, au départ de Bagnères, à la découverte des bons fromages fermiers de Bigorre. Ne vous reste plus qu’à affiner votre condition, la ferme Cazaux vous attend !

Ces pentes du Soulor, notre Maillot Bleu Stéphane Auger les connait bien aussi, en bon voisin du Béarn. Fidèle ambassadeur des Pyrénées-Atlantiques, il ne manque jamais une occasion de porter ses racines. Le chrono de la veille l’aura sans aucun doute inspiré pour dessiner le parcours du contre-la-montre de la Vuelta sur les coteaux de Jurançon. Les coureurs poseront à nouveau leurs valises le 3 septembre prochain en terres béarnaises, pour notre plus grand bonheur.

Une étape presque parfaite

Cette 14e étape fut courte, dense mais intense. 117,5 km avec le Col du Soulor et le Géant des Pyrénées, le Col du tourmalet versant Barèges, à 2 115 mètres d’altitude. Des routes mythiques auxquelles le Tour reste fidèle et les Pyrénées le lui rendent bien.

Sous l’œil averti du Président de la République, nos coureurs français ont fait la course en tête tout au long de la journée : d’abord le local de l’étape Mathieu Ladagnous, accompagné du basque Romain Sicard, puis le Morbihannais au maillot bleu-blanc-rouge Warren Barguil et Elie Gesbert, un autre Breton costarmoricain, ont tenté tourà tour leur chance. Mais la bagarre entre les ténors devaient commencer. L’ascension du Tourmalet allait faire son œuvre : les frères Yates cèdent en premier, suivent Martin, Quintana et Porte. Le vainqueur sortant Geraint Thomas vascille, le Haut-Saônois Thibaut Pinot en profite et attaque fort dans le dernier kilomètre. Julian Alaphilippe résiste et commence à inquiéter ses adversaires. Au final, les Français font un et deux, le duo se congratule, le public exulte, la marseillaise retentit au-dessus de la Mongie. Le spectacle était somptueux.

Seule ombre au tableau : le calvaire de Romain Bardet qui, avec plus de 20’ sur le vainqueur, enterre définitivement ses chances de bien figurer au général. Espérons qu’un sursaut d’orgueil permettra à l’Auvergnat de s’illustrer sur une prochaine étape.

 

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