Étape 13 TDF17 : Feu d’artifice en Ariège, les Pyrénées à 100% françaises !

101 km pour une étape 100% Ariège, entre Saint-Girons et Foix, l’étape en ligne la plus courte de ce Tour 2017 est venue clore le chapitre pyrénéen. Une étape rapide, avec 3 cols répertoriés dont le fameux Mur de Péguère et ses derniers kilomètres à 18 et 16% de pente, que le Président Henri Nayrou voulait à nouveau inscrire au menu. Car l’Ariège aime le vélo et entendait bien célébrer comme il se doit, en ce jour de fête nationale, le passage de la Grande Boucle dans le Département.

Rien de tel qu’une victoire française (la seconde en 2 jours) pour que la fête soit plus belle ! Cette étape du 14 juillet est chaque année marquée d’une croix rouge (occitane pour l’occasion !) par les coureurs tricolores. Une ambition partagée par les puncheurs du peloton qui voyaient dans le profil accidenté du jour une opportunité de « mettre quelques coups de pétard » comme on le dit dans le jargon cycliste, et pourquoi pas « faire exploser » les leaders au général. On a longtemps cru qu’el pistolero Alberto Contador irait au bout, le vaillant coureur espagnol ayant planté plusieurs banderilles ; il est d’ailleurs le 1er à lancer le sprint parmi le groupe de 4 coureurs échappés. Mais c’est le morbihanais Warren Barguil et son maillot à pois qui marque des points et lève le poing à Foix ! Il tient enfin sa victoire, après sa seconde place malheureuse à Chambéry.

Sur la route, la fête aurait pu être gâchée par les intempéries qui ont touché le secteur du col d’Agnes le 2 juin dernier : de très violents orages de pluie et de grêle ont créé des coulées de boue, de végétation et de rochers emportant une partie de la route et plusieurs ouvrages d’art sur 5 à 7 km. Les services des routes du Département de l’Ariège auront travaillé jusqu’à la veille de la course pour sécuriser le site et le rendre praticable. Des travaux pharaoniques réalisés en un temps record, qu’Henri Nayrou et Christian Prudhomme ont tenu à saluer ce matin sur le podium protocolaire, et qui permetttent à la fois d’assurer le passage sécurisé des coureurs et de garantir une continuité à cette belle route touristique du Parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises.

Sur cette zone plus habituée à la transhumance des moutons, des vaches et des chevaux de Mérens, la haute vallée de l’Ariège a montré tous ses atouts aux suiveurs du Tour et quelques millions de téléspectateurs réunis devant leur poste. Car l’étape a traversé des paysages incroyables de forêts et d’étangs, dans un Département de l’Ariège qui a conservé ses traditions, son authenticité dans une nature encore préservée. C’est aussi dans un territoire de culture que l’histoire s’est écrite, avec une ligne d’arrivée positionnée au pied du château de Foix, refuge privilégié des cathares persécutés, qui domine la ville.

Le panorama ne serait pas complet sans la gastronomie. Impossible de ne pas évoquer les fromages ariégeois et le millas, dont ont pu se délecter les spectateurs du côté de Seix, le Département offrant sur l’unité mobile quelques dégustations artisanales de choix ! Sur le Village, c’était du côté des desserts que nous nous tournions avec l’Académie de Gourmandise et son lauréat du jour. Maître artisan glacier, distingué Chevalier à l’Ordre National du Mérite en 2016, Meilleur glacier de France par Gault et Millau (2012) et Champion d’Europe de dessert glacé (2015), Philippe Faur a conçu plus de 120 parfums, répartis en 3 gammes : les crèmes glacées, les sorbets sucrés… et même une gamme salée. Un savoir-faire familial qui lui vient de son père autodidacte qui créait en 1969 son laboratoire de fabrication de glaces artisanales. Une adresse toute trouvée en prévision de la hausse annoncée des températures dès demain au départ de la Haute-Garonne…

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