Élections départementales.

Le mois de mars 2015 constitue un tournant majeur pour le devenir des territoires et des Départements. La campagne électorale des élections départementales est ouverte depuis le 09 mars 2015. Le projet de loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe), examiné en première lecture le 10 mars dernier, est venu réaffirmer le cœur des compétences de proximité des Départements, au service de la cohésion sociale et territoriale du pays. Une seconde lecture sera organisée au Parlement au lendemain des départementales.

Le premier tour du scrutin se déroulera le 22 mars prochain. Outre le changement d’appellation de « cantonales » à « départementales », ces élections voient apparaître trois changements notoires dans le procédé de renouvellement des conseillers : le redécoupage des territoires, l’introduction du scrutin binominal paritaire, et de nouvelles règles de scrutin (passage au 1er tour avec plus de 50% des suffrages exprimés et un minimum de 25% des électeurs inscrits, maintien au 2nd tour à partir 12,5%).

Le renouvellement de 98 conseils départementaux : un vote en 3 temps

Le territoire compte actuellement 4058 élus conseillers départementaux pour 101 départements. La Cour des Comptes a souhaité, à travers la loi du 17 mai 2013, mettre à jour le découpage cantonal datant de la création des Départements en 1790. Cette réforme institue ainsi les limites d’une nouvelle carte cantonale à 2 054 cantons, qui prennent davantage en compte la répartition de la population sur le territoire.

A l’occasion des départementales du 22 et 29 mars, chaque citoyen inscrit sur une liste électorale est amené à élire un binôme pour chacun de ces cantons. Chaque canton est représenté par 2 élus qui siègeront au sein des 98 conseils départementaux renouvelés. Ces candidats sont désormais élus pour une durée de 6 ans, et renouvelés en totalité tous les 6 ans. C’est aux conseillers départementaux qu’incombe la responsabilité de l’élection du/de la président(e) qui dirigera le Département pour cette même période, et de ses vice-présidents. Ce vote aura lieu le 02 avril 2015 au sein de chaque Département.

A noter que seuls les départements outre-marins et Paris ne seront pas renouvelés. En effet, la Guyane et la Martinique ont vocation au 1er janvier 2016 à évoluer vers une « collectivité territoriale unique » qui regroupera les compétences du département et de la région. A ce titre, les mandats des conseillers généraux seront prolongés jusqu’à la création de la nouvelle entité territoriale. Paris étant à la fois une commune et un département, le Conseil de Paris a quant à lui été renouvelé lors du scrutin municipal. Le territoire de la Métropole de Lyon n’est pas concerné par les élections.

Les nouveaux candidats éligibles au scrutin : vers un renouvellement de l’exécutif et une parité homme – femme

Une analyse rapide des profils des conseillers élus (source : Ministère de l’Intérieur) fait apparaître deux constats majeurs :

  • 17,79% des élus des Conseils Généraux actuels sont des femmes, dont six sont présidentes de Conseils généraux (en comptant le Conseil de Paris présidé par Anne Hidalgo). Ce pourcentage est porté à 23,21% sur la liste des candidats inscrits au 1er tour des dernières élections cantonales de 2011. Le nouveau scrutin ouvre ainsi la voie de la parité. Les candidats se présentent désormais par binôme de titulaires, auquel sera adjoint un suppléant, à parité également ;
  • 38,31% des conseillers élus avaient moins de 60 ans au 1er décembre 2014. Cette part atteint aujourd’hui 70,41% des candidats, soit une réelle volonté d’implication d’une nouvelle génération d’élus dans le devenir politique du territoire.

La nouvelle liste de candidats aux Départementales affiche ainsi les chiffres clés suivants :

  • Des binômes hommes-femmes mobilisés pour leurs territoires: une moyenne au 1er tour de 93 listes paritaires ou binômes par département (soit 186 candidats), pouvant s’échelonner de 62 candidats (Corse du Sud) jusqu’à 390 candidats (Nord)
  • Un fort renouvellement des candidats en campagne, seuls 12% de candidats sortants ayant souhaité se positionner pour renouveler leur mandat
  • Un net rajeunissement des candidats : une moyenne d’âge de 51 ans (de 18 ans pour les plus jeunes à 91 ans pour la doyenne)
  • Une large représentativité des différents corps d’activités (retraités, fonctionnaires, cadres, salariés du secteur de l’enseignement, employés du secteur privé, etc.)

Une analyse comparative des candidats élus sera réalisée à la suite des résultats définitifs.

 

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