Veiller sur les archives publiques et privées pour les rendre accessibles à tous, telle est la mission des Départements, et ce depuis la fin du XVIIIe siècle ! Dépassant les idées reçues, les Départements encouragent la visibilité des archives et dépoussièrent des centaines de milliers de documents, à travers par exemple la numérisation de fichiers ou la réalisation d’expositions interactives. Les vacances de printemps sont l’occasion de (re)découvrir les richesses du passé, en poussant les portes des Archives de vos Départements !
Les archives départementales tirent leur source de la loi du 5 brumaire an V (26 octobre 1796) qui crée un service d’archives par département. Leur fonction d’origine était de recueillir les pièces (titres et papiers) produites sous l’Ancien Régime.
Le réseau des archives départementales regroupe de nos jours des fonds d’archives aussi bien publics que privés, reçus de dons de particuliers, des notaires, etc. Il s’est peu à peu développé jusqu’à représenter aujourd’hui un attrait touristique, éducatif et patrimonial important, en tant que mémoire et patrimoine historique du Département. En 2014, les Archives départementales ont ainsi accueilli 1 196 318 visiteurs ! Un chiffre qui mixe différents types de publics, scolaires, professionnels ou particuliers, fréquentant les salles de lecture ou profitant des activités culturelle et scientifique.
Les linéaires d’archives accessibles au public se comptent en kilomètres, et ce sans oublier les documents numérisés consultables sur internet. Nombreux sont d’ailleurs les Départements à proposer des sites web dédiés afin de partager des expositions virtuelles ou découvrir les activités proposées. Car les archives départementales ont avant tout une mission culturelle de vulgarisation des documents d’intérêt au travers d’expositions, d’ateliers éducatifs, de publications ou encore de conférences : une compétence départementale parfois méconnue du grand public. Les Archives Départementales de la Seine-Maritime organisent par exemple jusqu’au 1er juillet une exposition dévoilant ses dossiers criminels les plus marquants depuis 1498 ! Cette thématique a nécessité un minutieux travail de recherche et collecte dans le fonds judiciaire, un vrai travail de fourmi : « C’est le sujet sur lequel on a le plus de sources, c’est limite trop ! » affirmait Virginie Jourdain, responsable de la médiation culturelle des Archives du Département.
Les Archives départementales proposent également des activités à destination des scolaires : ils sont près de 194 000 à avoir bénéficié en 2014 de ces offres spécifiques sous forme d’ateliers historiques et manuels, de dossiers ou d’expositions pédagogiques.
Le numérique vient depuis quelques années révolutionner l’univers des archives. Les Départements sont entrés dans une phase active de numérisation de leurs archives. Outre la possibilité de conserver une trace numérique des documents, le service « Archives en ligne » proposé par certains Départements permet une diffusion à grande échelle facilitée. Le site des Archives du Département des Yvelines fait notamment état de plus de 2 millions de pages consultables sur Internet. Le public peut, sur un portail unique et en accès libre, consulter une mine d’informations via les 2 400 plans du cadastre napoléonien, les 168 000 pages des répertoires des notaires ou encore les plus de 4 000 documents d’archives de la Grande Guerre.
Autre initiative, les Archives de la Haute-Garonne ont lancé début avril un nouvel espace sur les réseaux sociaux pour promouvoir la richesse des documents conservés. Tous les jours, anciennes coupures de journaux, manuscrits ou cartes postales du siècle dernier viennent mettre à l’honneur l’histoire du Département. Un moyen ludique d’informer un public connecté : « Les AD31 sont dans la place ! »