La saison de l’été est arrivée, et avec elle, le risque d’incendie aussi. Les forêts gardoises sont désormais sous haute-surveillance grâce au dispositif de prévention mis en place chaque été dans le département. Son objectif : prévenir les feux de forêts plutôt que de lutter contre les flammes. Avec à la disposition du Service départemental d’incendie et de secours du Gard un nouveau matériel de surveillance. Il s’agit d’un avion supplémentaire utilisé pour détecter les départs de feu, et d’un poste de commandement de site dont le rôle est de déployer les moyens de gestion de la crise lors d’importantes opérations.
Le dispositif 2014 privilégie des moyens mobiles destinés à compenser la réduction des tours de guet. Sur douze tours de guet que comptait le département en 2013, plus que quatre sont maintenues en service cette année dans les parties excentrées de l’ouest et du nord du département mal couvertes par les réseaux de téléphonie mobile. « Les dispositifs mobiles ont un effet plus dissuasif », justifie le préfet.
En parallèle, 310 sapeurs-pompiers sont mobilisés ainsi que plusieurs patrouilles dont la plupart sont équipées d’une réserve d’eau de 600 litres. Plusieurs groupes d’intervention composés de cinq véhicules chacun et de 18 personnels sont stationnés en forêt, prêts à réagir à la moindre alerte. Météo France apporte aussi son soutien en élaborant de juin à septembre des bulletins « feux de forêts », deux fois par jour.
L’État et le Conseil général du Gard ont signé une convention annuelle de partenariat qui fixe le montant du financement consacré aux actions de prévention menées pendant la saison estivale. Cette année, l’enveloppe est de 3,5 millions d’euros, dont 830 000 du Conseil général. « Nous privilégions les crédits de prévention, même si cela coûte énormément d’argent », admet son président Damien Alary.
Depuis le début de l’année, déjà 50 hectares de forêts sont partis en fumée. En 2013, 86 incendies ont été comptabilisés, soit 64 hectares endommagées sur 1630 départs de feux.
P.B
