Carottes, salades ou betteraves : la Côte-d’Or fait le pari d’une activité maraîchère bio qui valorise les circuits courts. Le Département vient en effet d’acquérir des terres agricoles pour y produire des légumes qui approvisionneront, à partir de 2020, les collèges et les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) dont il a la charge.
Cette initiative entend répondre à trois objectifs : développer le soutien aux filières locales, encourager les circuits courts et le « bien manger » en matière de restauration collective, et répondre à une demande croissante de produits bio. En effet, selon François Sauvadet, Président du Département « Nos concitoyens sont de plus en plus nombreux à vouloir des produits locaux de qualité dans leurs assiettes », mais « il n’y a pas suffisamment de légumes produits en Côte-d’Or pour satisfaire tous les consommateurs ».
Le projet s’inscrit dans le cadre du dispositif « Futurs 21 ». Lancée en mars 2017, la démarche a pour ambition de faire du Département une référence en matière d’expérimentation de nouveaux modes de vie, en privilégiant par exemple la consommation locale, le travail à domicile ou la location d’électroménager plutôt que son achat. Un laboratoire de l’innovation sociétale auquel nous avions consacré un article au printemps dernier et qui voit aujourd’hui se concrétiser un nouveau projet maraîcher dans lequel le Département investira à terme 2 millions d’euros.
L’acte d’achat de 20 hectares de terres agricoles dans la commune de Perrigny-lès-Dijon a été signé le 23 octobre par le Président François Sauvadet. Le Département prévoit d’y implanter une activité maraîchère. Son objectif à terme est d’atteindre 20% de légumes biologiques locaux pour servir quelques 8 millions de repas dans ses collèges et ses Ehpad.
Un agriculteur a d’ores et déjà été recruté par la Chambre départementale d’agriculture pour engager la conversion en bio de ces terres qui produisaient autrefois de la betterave sucrière et plus récemment des céréales. Trois ou quatre maraîchers seront ensuite sélectionnés par un appel à candidatures et pourront travailler ces terres avec une garantie de débouchés.
Chaque hectare de terre a sa fonction prédéfinie :
A travers ce projet de maraîchage et de légumerie, le Département soutient également la plate-forme Agrilocal21 qui permet sur Internet la mise en relation de la restauration collective publique et des producteurs locaux ; un nouvel outil sera d’ailleurs mis en place dès 2018. Un véritable circuit alimentaire qui fait la part belle au local !