À Lausanne, Van Aert en forme olympique

Le Tour aime traverser les frontières. Après le Danemark et la Belgique, il a débarqué en Suisse dans le 4ème pays de cette 109ème édition. Lors de cette 8ème journée de course, on a continué à prendre de la hauteur. Et finalement, chez les Helvètes, c’est un Belge qui fut couronné. Pourtant, dans la capitale olympique, il fut à deux doigts de se faire voler la vedette par un champion jurassien, lui aussi…olympique !

La science et le vélo n’ont a priori pas grand-chose en commun. Sauf à Dole. C’est dans la ville de naissance de Louis Pasteur que s’est élancé le peloton. L’inventeur du vaccin contre la rage fêtait les 200 ans de sa naissance dans la cité jurassienne. Un grand âge qui n’empêche pas le vieux scientifique d’être plus en forme que jamais. Debout sur ses pédales, maillot à pois – celui du meilleur grimpeur – sur le dos, le scientifique pédale… avec rage sur les affiches crées par le Département du Jura pour l’occasion. Louis Pasteur porte même une musette, mais pas celle des Départements de France, présente, elle, sur notre stand dans le village départ.

Quentin Fillon-Maillet, star de l’étape

Mais à Dole, Louis Pasteur s’est fait voler la vedette par un autre Jurassien. Le quintuple médaillé olympique de biathlon : Quentin Fillon-Maillet. L’un des rares Français à avoir glané autant de breloques sur une seule olympiade, en l’occurrence l’hiver dernier à Pékin. Pur produit du terroir, le champion est passionné de cyclisme. Le peloton est d’ailleurs passé à 50 mètres de la maison familiale à Saint-Laurent-en-Grandvaux. Une telle rencontre n’arrive pas tous les jours. Autant dire que sur notre stand, tous les yeux étaient rivés sur lui. Quentin Fillon-Maillet a enchaîné photos, interviews et dédicaces, en gardant le sourire. Avant de parcourir une partie du tracé emprunté ce samedi par les coureurs.

Au cœur des reliefs jurassiens

L’histoire ne dit pas en revanche si Louis Pasteur a emprunté de son vivant cette même route qui relie Dole en France à Lausanne en Suisse. L’inventeur du vaccin contre la rage est mort bien avant le lancement du 1er tour de France en 1903. Mais de la ville qui l’a vu naître, à sa maison familiale à Arbois, où il avait installé son laboratoire, l’esprit de Louis Pasteur a accompagné le peloton tout au long de la journée.

Le Tour s’est également enfoncé dans les vignobles jurassiens réputés pour leurs 7 AOC, jusqu’à Champagnole, chez Quentin Fillon-Maillet cette fois, sans oublier de passer par le lac et la station des Rousses, dernière difficulté avant de traverser la frontière pour rejoindre le 4ème et dernier pays de ce Tour : la Suisse. Le sprint final a eu lieu dans un Lausanne noir de monde.

Et dans les rues de la capitale olympique, ce n’est pas un Suisse mais un Belge qui a levé les bras au ciel. Quatre jours après sa victoire d’étape à Calais, Wout Van Aert (Jumbo-Visma) a décroché son deuxième succès au sommet de la côte du stade olympique, juste devant l’Australien Michael Matthews et le Slovène Tadej Pogacar. Sans conséquence pour ce dernier qui conserve la tunique dorée. Le Belge garde lui son maillot vert.

 

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