Une route connectée pour les altoséquanais

Le Département des Hauts-de-Seine a souhaité faire du boulevard circulaire de La Défense un démonstrateur de l’innovation en lançant un appel à projets en mars 2019, en partenariat avec le Cerema et en collaboration avec Paris-La Défense. Quatre projets ont été retenus afin de mettre en œuvre des solutions innovantes pour fluidifier et sécuriser le trafic. Les expérimentations démarrent actuellement sur le boulevard circulaire du quartier d’affaires de la Défense. En charge de l’entretien des routes, les Départements agissent au quotidien en faveur des mobilités et des routes intelligentes pour développer notamment des projets à fort progrès technologique visant à l’amélioration de la sécurité routière et l’offre de nouveaux services aux usagers de la route.

Mis en service en 1971, cet axe routier de 3,80 kilomètres qui appartenait à l’Etat, a été transféré en août 2017 au Département des Hauts-de-Seine. « Nous voulons que ce boulevard circulaire devienne quelque chose de parfaitement innovant, connecté et attractif, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui », avait indiqué Patrick Devedjian, le Président du Département de l’époque, malheureusement disparu en mars 2020. « La conduite devra être adaptée au fait que l’on se situera non pas sur un circuit périphérique, mais bien en ville ». Le projet était lancé.

Des dispositifs innovants et connectés

Le Département a souhaité mettre les technologies de pointe au cœur de la reconfiguration du boulevard circulaire. Pour cela, il s’est appuyé sur quatre projets qui ouvrent la voie à la route de demain :

Une solution de signalisation innovante : le groupe Colas a mis en place un marquage au sol basé sur l’installation de dalles composées de LED, reliées à une borne de pilotage et raccordées au réseau électrique. Le marquage devient actif et peut augmenter sa visibilité en fonction des feux, du passage de piétons ou cyclistes pour une meilleure lisibilité des priorités sur les carrefours complexes, nombreux, qui jalonnent le boulevard. Aussi le partage de la voirie est-il parfaitement réparti entre tous les modes de déplacement (piéton, vélo, véhicules motorisés…), assurant une sécurité optimale. S’agissant d’une intersection ou lors d’un changement de file, les dalles s’allument en temps réel pour assurer une lisibilité des mouvements à adopter et guider ainsi l’automobiliste.

Une gestion intelligente et prédictive du trafic : Citeos, filiale de VINCI Energies et Qucit ont imaginé un système d’analyse intelligente de données pour répondre à la problématique de congestion et d’imprévisibilité du trafic à La Défense.  Ce dernier consiste en effet à prédire à 15 minutes de manière très fine et en temps réel, l’état de la circulation, ceci afin de la fluidifier. Cette solution inédite sera par ailleurs étendue prochainement à l’ensemble du Département, pour renforcer la mobilité « bas carbone ».

Un éclairage public « au juste besoin » : le groupe Eiffage s’est attaché au concept Luciole, garantissant la réduction de l’impact énergétique et écologique de l’éclairage urbain. Il consiste en l’installation de LED et de capteurs sur des candélabres existants, associés à un revêtement clair réfléchissant la lumière de manière diffuse. Les luminaires s’activent en fonction de la présence et de la vitesse de l’évolution des piétons, des cyclistes et des véhicules. L’éclairage s’intensifie progressivement jusqu’à son maximum et redescend graduellement jusqu’à l’intensité minimale, lorsque la fréquentation est quasi nulle.

Des Systèmes d’Optimisation des Flux de circulation aux Feux Tricolores (SOFT) : le groupe Aximum s’est attaché à ces modules ayant pour objectif de sécuriser les déplacements. Le conducteur dispose de conseils de vitesse optimale qui lui sont communiqués, soit via une application Smartphone, soit par des panneaux d’information sur son trajet ou directement affichés sur le tableau de bords des véhicules connectés.  Quant aux piétons, ils bénéficient d’une meilleure sécurisation des traversées grâce à l’adaptation des temps de passages selon la présence des usagers détectés, en attente de traverser la chaussée.

Depuis le transfert de 2017, le Département a déjà engagé trois millions d’euros pour réaliser des chantiers de réfection, la réparation des bordures et la reprise de la couche de roulement. Actuellement, ces expérimentations sont financées par les Hauts-de-Seine à hauteur de 981 000 Euros, la Région Ile-de-France apportant une subvention pour un montant de 410 000 euros. Un projet que Georges Siffredi, Président du Département des Hauts-de-Seine et de Paris-La Défense tient particulièrement à cœur.

 

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