Le Puy-de-Dôme fabrique sa transition écologique, numérique et solidaire

Alors que 30% des 100 milliards d’euros du Plan de Relance gouvernemental seront entièrement consacrés à la transition écologique, certains Départements prennent le devant pour aller encore plus loin dans ce nécessaire changement de paradigme. Consommer, produire, travailler, se déplacer et se loger autrement… telles sont les ambitions du Département du Puy-de-Dôme, qui a signé mercredi 10 février, dans les locaux de l’ADF, une convention de partenariat inédite avec la Fabrique des Transitions. La signature de cette convention s’inscrit dans une grande feuille de route établie par le Conseil départemental en collaboration avec plus de 200 agents départementaux et plusieurs milliers de puydomois ayant approuvé le premier « Budget écologique citoyen » du Département. Une politique volontariste qui vise aussi à inspirer d’autres collectivités.

La première convention entre un Département et la Fabrique des Transitions

Créée en 2019 à l’initiative de quatre communes pionnières de la transition écologique, la Fabrique des Transitions réunit plus de 200 structures (entreprises, collectivités, associations, agences étatiques…) autour d’un même constat : la nécessité d’un « changement d’imaginaire collectif » face aux dangers d’une société de plus en plus prédatrice de son environnement. Le rôle moteur des territoires, la constitution d’une « communauté apprenante et agissante » et le partage d’expérience sont les fondements de cette alliance qui a pour but d’accompagner les acteurs publics et privés désireux d’accélérer leur démarche de transition. Pour se faire sont organisés des débats, des missions d’études dans les territoires pionniers, la mutualisation de certaines « ingénieries du changement » ou encore une banque des compétences. Comme le souligne son directeur Jean-François Caron, maire de Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais), l’objectif de la Fabrique n’est pas d’alimenter une écologie « de la contrainte et de la morale », mais d’impulser « une mise en désir, un déplacement collectif et transversal de tous les citoyens ».

Le Puy-de-Dôme est ainsi devenu le premier « allié » départemental de cette communauté, dans la perspective d’« apporter et de chercher le savoir-faire pour créer un fonctionnement en réseau », précise Jean-Yves GOUTTEBEL, Président du Conseil départemental du Puy-de-Dôme et Vice-Président de l’ADF. « On veut pouvoir dire : voilà ce qu’on a fait, d’autres peuvent le faire ! ».

Un Master Plan départemental pour la transition écologique

Cette convention de partenariat a notamment pour ambition d’accélérer la mise en œuvre du Master Plan, adopté par l’Assemblée départementale en janvier. Cette feuille de route de la transition à l’échelle départementale, synthétise l’ensemble des projets à court, moyen et long terme que le Département soutient pour répondre à six principaux objectifs : produire et consommer local et durable, être un Département à énergie positive, protéger et partager l’eau, valoriser le patrimoine naturel et culturel, favoriser la solidarité et développer de nouvelles mobilités. Création d’un plan d’alimentation départemental, rénovation énergétique du patrimoine, syndicat départemental de l’eau ou encore généralisation de l’itinérance des services publics : le Département entend bien s’appuyer sur ses atouts de proximité et de transversalité avec tous les partenaires locaux (prestataires, EPCI…) pour mener à bien ces projets ambitieux mais déjà en chantier. Comme le souligne le Président Jean-Yves GOUTTEBEL, « le Département est la bonne échelle. C’est là où on peut faire du concret, du visible, du palpable ».

Avec l’aide de la Fabrique des Transitions, et sur la base de ces nombreux engagements, le Puy-de-Dôme veut donc devenir un territoire pilote des transitions, et une source d’inspiration pour d’autres collectivités qui, elles aussi, voudraient aller plus loin et plus vite dans cette dynamique de changement des modes de vie.

 

 

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