Une nouvelle étape dans la lutte contre les algues vertes

Le contrat signé le 16 janvier à Yffiniac dans les Côtes d’Armor fera date. Deuxième acte de la lutte contre la prolifération des algues vertes (initiée en 2011), c’est la première fois qu’un document unique associe l’ensemble des partenaires concernés par le sujet à l’échelle du bassin versant de la baie de Saint-Brieuc. Il vient concrétiser des années de mobilisation collective face aux enjeux de qualité des eaux du littoral breton. L’objectif : éradiquer les algues vertes d’ici 2027.

Objectif reconquête de la qualité de l’eau

Depuis de nombreuses années, le littoral breton fait face à un phénomène de pollution des eaux. Le responsable de cette pollution marine : l’algue verte. Devant cette menace touchant plus particulièrement l’écosystème et les plages de la baie de Saint-Brieuc, les acteurs locaux se sont engagés dès 2011 dans un plan de lutte contre les marées vertes. Ce premier acte a permis de développer la mise en œuvre d’actions concrètes dans l’exploitation des terres : accroissement de la part des surfaces en herbe (favorables à la maîtrise des fuites en nitrates), protection des zones humides ou plantation de talus boisés (maîtrise des flux). Si les volumes d’algues collectées chaque année ont été divisés par trois en dix ans (réduit de 15 000 à 5 000 tonnes), les efforts doivent se poursuivre pour obtenir plus de résultats.

« Baie 2027 » versus les algues vertes

Le contrat signé en ce début d’année marque une accélération dans ce processus au long cours. Les acteurs signataires se sont fixés un délai de 10 ans pour supprimer les algues vertes en baie de Saint-Brieuc. Symbole fort de cohésion territoriale, « Baie 2027 » – c’est le nom de ce projet – réunit 24 signataires : l’État, l’Agence de l’Eau, la Région Bretagne, le Département des Côtes d’Armor, des collectivités, des organismes agricoles, des associations, ainsi que le Président de la Commission Locale de l’Eau. Tous s’engagent à faire évoluer leurs pratiques et mettre en œuvre tous les moyens à leur disposition pour limiter les émissions d’azote dans la baie et réduire la contamination des cours d’eau par les pesticides et les teneurs en phosphore ; des substances dont le rôle est aujourd’hui avéré dans la prolifération des algues vertes. Les cinq prochaines années seront déterminantes, avec 32,9 millions d’euros de fonds alloués au projet.

Ce contrat est le premier d’une série de huit qui sera déclinée dans toute la Région Bretagne.

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