Les Départements fers de lance des solidarités sociales et territoriales

Piliers des solidarités au quotidien, les Départements sont en première ligne dans la lutte contre le Covid-19. La situation sanitaire sans précédent bouleverse la capacité à faire face à la crise. Pour autant, dans ce contexte singulier, les Départements sont plus que jamais mobilisés pour assurer une continuité de service et d’accompagnement, notamment pour nos concitoyens les plus fragiles. En appui au système de santé ou à travers des dispositifs d’urgence et d’entraide, les Départements sont solidaires et engagent tous les moyens disponibles pour soutenir les populations et les professionnels face à l’épreuve.

Solidarité et proximité sont au cœur même de l’action du Département. Gestionnaires d’établissements publics de proximité, les Départements ont immédiatement répondu aux préconisations gouvernementales et se sont organisés afin de répondre au mieux aux besoins des populations et des professionnels dans leurs territoires. Maintenir la continuité des services publics essentiels et veiller à privilégier la présence des agents à leurs domiciles sont aujourd’hui les priorités absolues.

Des mesures d’urgence pour protéger et pour accompagner les personnes les plus vulnérables

Malgré la fermeture de la majorité des services au public, les agents départementaux sont mobilisés en télétravail ou en présentiel. Des numéros verts sont mis en place dans de nombreux Départements comme le Rhône ou les Yvelines pour répondre aux interrogations et traiter les problèmes sociaux, réorganiser les interventions de protection maternelle et infantile (PMI), apporter des réponses concrètes aux services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD).

Dans le domaine social et médico-social plus encore, les précautions de santé à prendre sont majeures afin d’accompagner le travail des soignants et des personnels sociaux et médicosociaux. Il s’agit d’épargner autant que possible les effets négatifs de la crise aux publics les plus fragiles. Dans le Département de l’Hérault par exemple, près de la moitié des effectifs est mobilisable, se relayant pour intervenir sous forme de « brigades d’urgence sociale ». Priorité est donnée à leur mission d’accompagnement ainsi qu’aux moyens accordés aux SDIS afin que les sapeurs-pompiers puissent intervenir dans les meilleures conditions de sécurité et de réactivité.

Les Départements en appui au système de santé

Dans cette situation de crise extrême, les Départements participent à la mobilisation générale et soutiennent, dans la mesure de leurs moyens, l’effort engagé par les soignants, les aidants, les secours, les personnels de sécurité et du secteur alimentaire. Nombre de collèges ont été réquisitionnés pour accueillir actuellement des enfants des personnels soignants.

Aussi, devant le manque de masques de protection et l’inquiétude des personnels de santé, la coopération interdépartementale s’organise. Les Départements du Maine-et-Loire, la Vendée, la Sarthe et la Mayenne, ont, par exemple, mutualisé une commande globale d’un million de masques à l’usage des professionnels des SAAD et d’établissements (EHPAD, résidences autonomie, établissements d’accueil pour personnes en situation de handicap, structures d’accueil de l’aide sociale à l’enfance (ASE). Une démarche similaire s’est engagée dans l’ensemble des Départements de la Région Normandie, Nouvelle Aquitaine ou en Occitanie.

En Ariège, le Département a proposé à l’Agence Régionale de Santé la mise à disposition des locaux et du matériel informatique (webcams, ordinateurs, salle de supervision…) afin de mettre en place un service de télémédecine.

Les services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) adaptent leurs interventions. Dans le Territoire de Belfort, une équipe de pompiers volontaires du SDIS intervient chaque jour en renfort de l’équipe de la sécurité incendie de l’hôpital Nord Franche-Comté de Trévenans pour faire face à l’afflux de patients. Elle assure ainsi une partie de l’accueil et de l’orientation des patients lors de leur arrivée.

Dans les outremers, la mobilisation est tout aussi importante. A Mayotte, le Département a décidé la gratuité des traversées des véhicules en barge pour les professionnels de la santé et les forces de sécurité.

Des dispositifs d’entraide envers les publics les plus fragiles et les agents les plus exposés

Des chaînes de solidarités se développent chaque jour dans les territoires pour venir en aide aux publics les plus exposés, et tout particulièrement dans les Départements alsaciens parmi les plus touchés en France par le coronavirus.

Dans le Haut-Rhin tristement meurtri par la maladie, des réservistes sanitaires ainsi qu’une équipe de soins intensifs allemands seront bientôt déployés pour venir soutenir et relayer les équipes dans les hôpitaux de Colmar et de Mulhouse. Un soutien psychologique sera assuré auprès des personnels épuisés dans les Ehpad, les services d’aide et d’accompagnement à domicile et tous ceux qui assurent les fonctions vitales pour le quotidien.

Dans le Bas-Rhin, un plan départemental d’actions pour protéger les aînés et accompagner les personnels soignants a été mis en place. Des moyens humains et financiers sont ainsi déclenchés à travers la mobilisation d’un fonds d’aide, un accompagnement humain des établissements médico-sociaux, des EHPAD et des services à domicile, une « réserve » départementale de professionnels (recrutés grâce aux agences d’intérim locales, au SDIS et à un appel auprès des sapeurs-pompiers volontaires) et un déploiement de la télémédecine dans les établissements les plus touchés par l’épidémie en priorité.

Dans le secteur de la protection de l’enfance, des lieux de desserrement sont mis en place pour les jeunes atteints du covid-19. L’organisation actuelle prévoit que le jeune reste sur son lieu de vie. S’il est diagnostiqué positif, ou fortement suspecté de l’être, le lieu de vie l’isole, autant que possible selon la configuration des locaux (isolement dans une chambre), mobilise le médecin traitant, et suit le protocole de soin du jeune et les mesures de précaution à prendre pour protéger les autres jeunes et le personnel. Des lots de masques chirurgicaux sont en cours de transmission aux établissements pour les équiper, bien qu’ils soient limités en nombre.

Dans les Landes, les personnels de santé du Village Landais Alzheimer sont peu à peu redéployés afin de soutenir les structures appelées à faire face au virus : Ehpad, hôpitaux des Landes mais aussi d’autres Départements du Sud-Ouest (Gers, Pyrénées-Atlantiques, Pyrénées-Orientales…). Le Département souhaite également, en partenariat avec les CCAS et CIAS, relayer provisoirement les associations en charge de l’aide alimentaire d’urgence à destination des plus démunis.

En Meurthe-et-Moselle, le Département a mis à disposition des gymnases dotés de sanitaires pour que les professionnels de santé puissent s’y doucher avant de rentrer chez eux afin d’éviter tout risque de contamination de leur foyer.

Et nous pouvons tous aider. La Seine-Saint-Denis a créé une rubrique dédiée à l’entraide sur leur site internet. Dénommée « Confiné.e.s et s’entraider », elle permet aux habitants de découvrir comment soutenir les plus fragiles, via des appels aux dons ou au bénévolat, aux dons de sang, des plateformes de soutien entre voisins, etc. Dans le même esprit, la Charente-Maritime et la Mayenne soutiennent l’opération « Voisins Solidaires » qui propose notamment un outil gratuit, simple mais efficace, pour mobiliser et organiser la solidarité de voisinage, le kit « Coronavirus, et si on s’organisait entre voisins »

Le numérique au service des personnes âgées et/ou isolées

La situation de nos aînés reste particulièrement préoccupante. L’interdiction des visites dans les Ehpad et les maisons de retraites, bien qu’indispensable, n’est pas sans conséquences morales et psychologiques pour les résidents et leurs familles. La mise à disposition d’outils connectés permet de maintenir un lien social primordial. Echanges à distance, partage de dessins, etc., les personnes isolées ont davantage encore aujourd’hui besoin de soutien et d’actions en capacité d’éclairer leur quotidien.

Dans le Maine-et-Loire, le Tarn ou le Gers, les services départementaux ont inventorié toutes les tablettes numériques disponibles et non utilisées afin de les distribuer dans les Ehpad du Département. Dans le Département du Rhône, ce sont des robots qui ont été déployés dans les Ehpad et les résidences autonomie en partenariat avec la Région. Le Département de l’Orne a également lancé une visio citoyenne pour lutter contre la solitude.

Les exemples de solidarités se multiplient ainsi chaque jour dans les Départements. Pour nos concitoyens, le confinement reste la meilleure façon d’aider. Vous pouvez également vous rendre sur la plateforme d’entraide « jeveuxaider.gouv.fr » pour soutenir les plus démunis et les plus vulnérables.

L’ensemble des Départements réaffirment leur soutien aux collectivités alsaciennes lourdement touchées par l’épidémie et saluent l’engagement formidable des agents des Départements et des SDIS du Bas-Rhin et du Haut-Rhin et de leurs Présidents, Frédéric Bierry et Brigitte Klinkert, pleinement mobilisés et soudés.

 

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