Les Côtes d’Armor expérimentent le fauchage énergétique

Le Conseil général des Côtes-d’Armor mène actuellement une expérimentation de fauchage énergétique sur ses routes départementales. L’objectif est de transformer cette herbe fauchée en source d’énergie. Des expériences ont déjà été menées sur la voie verte Saint-Méen-Carhaix. Et les résultats semblent probants.

Avec Aile (Association initiative locale énergie) comme partenaire, le Département a décidé de participer à un programme européen. Intitulé « Combine », il vise « à étudier la possibilité d’utiliser cette biomasse pour la production d’énergies durables et stockables ». Ces dernières semaines, les herbes fauchées et ramassées sur les accotements ont ainsi été transportées jusqu’à deux unités de méthanisation situées à Plélo afin de tester la possibilité de valoriser ces herbes ainsi fauchées. A l’aide d’un engin spécialisé, le « VSV », qui a fait le voyage de Lorraine dans ce but.

Ce « véhicule service et viabilité » a été mis au point par la société lorraine Noremat. Avec son bras, il peut faucher l’herbe au bord des routes mais aussi la ramasser et la compacter. « L’herbe fraîchement coupée peut être un apport important et même recherché par les méthaniseurs« , explique Loïc Raoult, vice-président du Conseil général.

Cette expérimentation grandeur nature s’accompagne de la mise en place du « fauchage tardif » sur les routes départementales, avec un seul passage, qui a eu lieu début juin, au lieu de deux, auparavant, avant l’été. Cette nouvelle pratique est testée, cette année, sur les 4.400 km des routes placées sous la responsabilité du Conseil général. Une pratique qui permet de préserver davantage la biodiversité, « tout en réalisant des économies« . Mais pour le Département, « le souci majeur de cette gestion des bords de routes reste la sécurité des usagers« .

P.B

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