Etape 14 : Au Danois rugissant

Clermont-Ferrand – Lyon : il ne s’agit pas de l’affiche du prochain match du TOP14 mais bien du menu de la 14e étape du Tour, aussi alléchant qu’un bouchon lyonnais ! Les coureurs ont traversé les Départements du Puy-de-Dôme, de la Loire et du Rhône, glissant des Monts du Forez aux Monts du Lyonnais, avant de se départager sur les quais de la presqu’île.

Les arbres qui cachent le Forez

Le Tour n’avait pas fait étape dans la capitale Auvergnate depuis… 1988. Pourtant la cité des « Jaunards », surnom donné aux joueurs de rugby de l’ASM Clermont-Auvergne pour leurs maillots jaune et bleu, aime aussi le vélo ! Et les amateurs de Grande Boucle étaient encore nombreux ce samedi matin aux abords du départ, place de Jaude, dans le cœur névralgique de la métropole, à deux pas de la « Cathédrale des charbonniers » en pierre de Volvic.

Le public encore, fidèle au Tour, a suivi le peloton tout au long des 194 km, sur un itinéraire verdoyant avant un final beaucoup plus urbain dans la capitale des Gones. Avec les huis clos annoncés dès ce soir dans les 400 derniers mètres et demain dans les ascensions, les passionnés ne pouvaient se restreindre à ne pas voir passer la course… Qu’à cela ne tienne, si les Monts du Forez ne rivalisent pas avec le Grand Colombier, le circuit vallonné et la principale difficulté du jour, le Col du Béal, aura fait quelques dégâts à l’arrière du peloton.

Un final féroce dans les rues de Lyon

La Chaîne des Puys dans le rétro, le tracé de l’étape n’en était pas moins plat… Il est loin le temps de ces étapes de transition à avaler des kilomètres pour joindre deux massifs. En 2020, les sprinteurs ne sont pas à la fête et les occasions sont rares de conclure un emballage final ! Un groupe de 90 coureurs s’est rapidement détaché dans les pentes, laissant le reste du peloton, parmi lequel le Maillot Vert, à plus de 10 minutes, en souffrance après l’accumulation des efforts de la veille. Les Monts du Forez avalés, de longues lignes droites ont assuré la liaison jusqu’aux Monts du Lyonnais, avec une partie descendante et roulante avant d’entrer dans l’agglomération de Lyon.

C’est dans les derniers kilomètres qu’allait se jouer « la bataille des rois, pour prendre la part du lion » tel qu’annoncé sur les ondes de RMC. Les locaux attendaient une victoire du natif de Villeurbanne, Clément Venturini. Attardé dans les bouchons lyonnais, il n’aura pu tirer son épingle du jeu, remisé dans le « gruppetto ». Le duel Sagan – Alaphilippe faisait déjà saliver avec les deux dernières bosses, les côtes de la Duchère et de la Croix Rousse affichées en juges de paix. Dans le final, les attaques sont au rendez-vous, mais au jeu du chat et de la souris, ou plutôt du Lion et de la Chèvre pour reprendre La Fontaine, les deux se font manger tout cru par un Danois, Soren Kragh Andersen. L’équipe Sunweb déroule sa science de la course pour un final aux petits oignons, parfaitement maîtrisé. Comme quoi rien ne sert de courir, il faut partir à point…

 

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