Etape 13 : Emporté par la foule !

Ce 19 juillet devait être une journée spéciale : 100 ans jour pour jour après Eugnèe Christophe, premier coureur de l’histoire à porter le Maillot Jaune, le Tour avait mis les petits plats dans les grands pour accueillir la 13e étape de la Grande Boucle dans le Béarn.

100 ans, ça se fête

D’illustres champions qui eux aussi s’étaient illustrés avec la tunique jaune étaient réunis ce midi sur la podium à Pau : Eddy Merckx, Bernard Hinault, Bernard Thévenet, Greg Lemond, Miguel Indurain, Alberto Contador, Erick Zabel… les grands noms du cyclisme s’étaient donnés rendez-vous au pied du Parc Beaumont pour célébrer le centenaire du maillot collector.

Le terrain de jeu du jour : une course en ligne pour les femmes avec cinq tours de parcours, remportée par la Néerlandaise Marianne Vos (championne la plus titrée du cyclisme féminin), un contre-la-montre individuel pour les hommes. 27,5 kilomètres valonnés autour de la cité d’Henri IV et des côteaux du Jurançon, un nectar liquoreux de couleur jaune biensûr ! Sans le travail et l’engagement passionné de notre Maillot Bleu, Josy Poueyto, la venue du Tour à Pau pour la 71e fois n’aurait pas été possible ! Une véritable « Madame Tour de France » qui continue à s’impliquer pour le vélo dans les Pyrénées-Atlantiques, désormais en tant que députée.

Julian Alaphilippe, à bloc

Le défi était immense pour Julian Alaphilippe : sous les feux de la rampe et la fournaise paloise, c’est un coureur surmotivé et transcendé par le public qu’il s’est élancé au pied du boulevard des Pyrénées. Nous l’avions suivi ce matin, avec les équipiers de l’ADF, lors de l’ultime reconnaissance du parcours, soigneusement préparé par la ville de Pau et le département des Pyrénées-Atlantiques. A la fois concentré et détendu comme à son habitude, le tracé, nous disait-il, lui correspondait. Avec ses deux bosses et ses relances exigeantes, le tracé du jour s’annonçait technique, bosselé et exigeant. Seul un coureur complet pouvait tirer son épingle du jeu. Mais de là à battre tous les spécialistes du chrono… La nouvelle coqueluche des Français y a cru. La tunique dorée et les encouragements de la foule en bord de routes lui a donné des ailes.

La dernière victoire d’un tricolore sur un contre-la-montre avec un maillot jaune sur les épaules remontait à 1984, un coup d’éclat d’un autre illustre champion, Laurent Fignon. « Loulou » parviendra-t-il à se surpasser et à conserver le lead du classement général ? Les prochaines étapes en altitude nous le diront, avec les Alpes en juge de paix.

 

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