Convention entre l’ADF et la Fondation pour la mémoire de l’esclavage

Le 26 janvier dernier a été signée une convention de partenariat entre l’ADF et la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, fixant ainsi pour l’année 2021 des sujets d’intérêts communs tels que la citoyenneté, la culture et l’éducation. Au programme de cette coopération, des actions ciblées avec les collèges et les services culturels et patrimoniaux départementaux, ceci autour des cérémonies du 10 mai, date de la « Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition ».  A cela s’ajoute le soutien aux différents projets de la Fondation comme la création de musées virtuels ou l’élaboration de programmes spécifiques du service civique, de quoi émailler cette nouvelle année par des initiatives en lien avec les compétences des Départements, au service de l’Histoire.

La Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage (FME) est une fondation reconnue d’utilité publique, privée et autonome, créée en novembre 2019. Son action est soutenue par l’Etat et les partenaires publics et privés qui partagent son projet. La FME est présidée par Jean-Marc Ayrault, ancien Premier ministre, gouvernée par un conseil d’administration réunissant des partenaires institutionnels, des représentants associatifs et des personnes qualifiées. Le comité de soutien est présidé par Christiane Taubira, ancienne garde des sceaux. Ses engagements contribuent à la préservation d’un patrimoine relatif aux mémoires, aux représentations et aux héritages de l’esclavage, ceci autour de trois grandes thématiques :

  • Le patrimoine matériel : musées, mémoriaux, centres d‘archives, patrimoine bâti, sites archéologiques, circuits urbains…
  • Le patrimoine immatériel : littérature, musique, danse, sports, cuisine, botanique, langues…
  • Les œuvres d’artistes contemporains

Une convention placée sous le signe de la concertation

A travers ce partenariat, la FME et l’ADF montrent la nécessité de transmettre au plus grand nombre l’histoire de l’esclavage, des abolitions et de leurs héritages comme composantes de l’Histoire de France, afin de construire un récit national commun, de lutter contre le racisme et de promouvoir les valeurs de la République. La culture est notamment un moyen de résistance et d’expression au service de la liberté et de la dignité humaines. Aujourd’hui, elle constitue un fil pour faire connaitre ce passé partagé et pour évoquer ce sujet sensible. L’ADF participera ainsi au conseil des territoires de la FME et cette dernière aux groupes professionnels animés par l’ADF concernés par son action, selon les axes suivants :

  • L’éducation, en développant des actions en direction des élèves des collèges,
  • La culture et le patrimoine, par la mobilisation des institutions culturelles (archives, musées, monuments, lieux de mémoire) gérées ou soutenues par les Départements, et en valorisant leur patrimoine,
  • La jeunesse, afin d’aider les professionnels des Départements à proposer des actions en direction de leurs publics (prévention spécialisée, aide sociale à l’enfance, sport…).

 

Enfin, Jean-Marc Ayrault a souligné l’importance de la commémoration du « Mois des Mémoires » qui s’étend du 27 avril au 10 juin (dates de l’abolition de l’esclavage en 1848 et le 10 juin en Guyane). Cette manifestation sera marquée cette année par le 20ème anniversaire de la loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité dite loi Taubira. Dans le cadre de la convention, les Départements seront invités par l’ADF et la FME à marquer cet anniversaire par des initiatives associant le grand public et la jeunesse. Le tout pour mettre en valeur le patrimoine et les lieux de mémoire liés à notre Histoire.

Ci-contre le Communiqué de Presse

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