Astana signe un doublé dans le Midi

181,5 kilomètres séparaient aujourd’hui les coureurs du plus haut pont d’Europe en Aveyron à la plus grande cité fortifiée encore sur pied dans l’Aude. Une 15e étape rythmée, au relief vallonné, qui tendait les mains à un attaquant, un baroudeur, sur un profil exigeant et cabossé. Un dernier rempart à franchir avant la journée de repos, sur les routes ensoleillées de l’Aveyron, dans la Vallée du Tarn et les vignobles du Minervois dans l’Aude.

Le départ de la 15e étape du Tour de France a été donné à deux encablures du Viaduc de Millau. Prouesse d’ingénierie, cumulant les records, le pont haubanné franchissant la Vallée du Tarn s’élance sur 2 460 mètres de long (record en 2004, désormais détenu par la Chine à 220 mètres près) et culmine à 245 mètres de hauteur : record du monde ! De quoi donner le vertige ou voir les choses en grand pour lever les bras au pied de la Cité de Carcassonne…

L’Aveyron, berceau de la brebis

Au Village départ, la gastronomie aveyronnaise était à l’honneur : un pan du patrimoine local dont la réputation n’est plus à faire. Aligot, truffade, Roquefort, Fleur d’Aubrac, autant de noms évocateurs de délicieuses tablées ! « Une diversité de territoires pour une diversité de terroirs et de fromages », tel que l’évoquait ce matin Jean-François Galliard, le Président du Département. Car il n’y a pas que du Roquefort ! L’Aveyron regorge aussi de petits producteurs. La famille Seguin, berger – fromager depuis 1600, nous a proposé un magnifique plateau de fromages fermiers au lait cru de brebis paissant au cœur du Parc naturel : Pitchounet, Bleu de Séverac, Tommes des Grands Causses, c’est aussi ça Vivre Vrai !

Et pour les plus sportifs, n’oublions pas de citer l’épreuve emblématique des 100 km de Millau. Cette course de gran-fond est la plus vieille épreuve de 100 kilomètres organisée en France tous les derniers samedis du mois de septembre, et ce depuis 1972. Notre Maillot Bleu du jour, Didier Jannel, Directeur sportif de l’équipe AG2R La Mondiale, y a déjà fait deux podiums, un formidable souvenir pour ce tarnais qui continue à fouler le bitume… mais à vélo !

Remake de la veille

Il l’avait noté dans ses tablettes : Lilian Calmejane, le jeune tarnais de la Direct Energie, rêvait de réitérer son exploit de 2017 en gagnant une étape sur ses terres. Echappé de la première heure, il intègre un groupe d’une vingtaine de coureurs qui nous propose un bis repitita de la veille. Plusieurs équipes représentées, aucun coureur dangereux au général, les minutes enflent au gré des kilomètres entre les hommes de tête et le peloton. Le groupe lui s’égrenne à l’approche de la principale difficulté du jour, le Pic de Nore, classé en première catégorie : une ascension inédite pour le Tour de France sur une route étroite et arborée. La bascule emporte les coureurs dans une longue descente technique, rapide et sinueuse dans le Département de l’Aude. Le tarnais ne saute pas dans la bonne roue et laisse filer le trio gagnant sur les bords du Canal du Midi. Le Danois Magnus Cort Nielsen s’impose au sprint et apporte une seconde victoire consécutive à l’équipe Astana.

Demain, seconde journée de repos : les équipiers de l’ADF et les suiveurs du Tour pourront en profiter pour explorer les paysages audois et visiter la Cité Médiévale de Carcassonne ou l’un des châteaux sentinelles de montagne du Pays Cathare. A moins que la gastronomie audoise n’invite à la paresse…

 

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