Les actions des départements à l’international répertoriées dans un nouvel atlas de l’ADF

L’Assemblée des départements de France (ADF) vient de publier un atlas des actions de coopération européenne et internationale des départements.

L’Assemblée des départements de France (ADF) a décidé de réaliser en 2018 un bilan complet de l’action extérieure de ses membres, avec le soutien de la Banque des Territoires. « Malgré un contexte budgétaire contraint, les départements, dans leur ensemble, ont prouvé leur résolution et leur aptitude à agir hors des frontières nationales », affirment ainsi de concert Dominique Bussereau, président de l’ADF, et André Viola, secrétaire général de l’association. « Les départements n’ont pas attendu la promesse de l’État d’augmenter la part du revenu national consacrée à l’aide publique au développement pour s’engager pleinement en faveur du développement international », poursuivent-ils. Le gouvernement compte réviser la loi d’orientation et de programmation du 7 juillet 2014 pour aller vers une part de 0,55% de revenu national brut consacrée à l’aide publique au développement d’ici à 2022 contre 0,38% actuellement. Un engagement pris dans le cadre du Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (Cicid) du 8 février 2018. Un projet de loi est prévu pour réviser cet objectif à l’issue d’une consultation qui vient d’être lancée auprès des collectivités.

Une fiche par département

S’appuyant sur les 82 réponses aux questionnaires transmis aux 104 départements, l’atlas de l’ADF présente leurs actions au niveau mondial et européen. Il reprend les données disponibles en matière de coopération : le montant officiel de l’aide publique au développement déclarée pour l’année 2017 à la Délégation pour l’action extérieure des collectivités territoriales (Daect) pour la coopération internationale, et les informations relatives à la coopération transfrontalière et transnationale réalisée par le biais d’instruments mis en place par l’Union européenne pour la coopération européenne (Interreg, groupements européens de coopération transfrontalière…).
Parmi les plus gros investisseurs en matière de coopération internationale, on retrouve Paris, avec un budget de 6,2 millions d’euros en direction de pays comme le Mexique, la Colombie, la Tunisie, la Jordanie et la Cisjordanie, et Lyon (1,7 million d’euros, pour notamment Madagascar, le Bénin, l’Éthiopie et le Vietnam), et d’autres départements franciliens comme les Hauts-de-Seine (2 millions d’euros pour la coopération internationale), les Yvelines (1,79 million d’euros), le Val-de-Marne (950.051 euros), et l’Essonne (670.810 euros).
D’autres départements sortent aussi du lot : la Charente-Maritime qui déploie 605.000 euros pour la coopération internationale destinée notamment à la Guinée et à la Chine, la Loire-Atlantique (573.841 euros) et l’Ille-et-Vilaine (544.749 euros).
En Charente-Maritime par exemple, le département a engagé dix ans de coopération, depuis 2007, en matière d’hydraulique à Boffa, en Guinée. À ce jour, 177 points d’eau ont été remis en service. En Ille-et-Vilaine, le département coopère avec la région de Mopti au Mali depuis 1984 et avec la région Alaotra Mangoro à Madagascar depuis 2004. Dans ce cadre, il soutient le développement de la filière laitière au niveau de ces deux régions : formation des éleveurs et des professionnels du secteur de l’élevage, soutien à l’amélioration génétique, renforcement technique des professionnels, et appui en équipement des fédérations d’éleveurs et au fonctionnement des services déconcentrés de l’État.

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